samedi 18 avril 2009

Avril 2009 II

Avril 2009 II

Avril 2009 II referme cette série de pièces printanières par une brève composition. Cérémonie de l'éveil et des ouvertures, elle est aussi une pastorale, nimbée de la célébration d'un mystère.

Blossom II

Blossom II

L'épanouissement des cerisiers du Japon trouve une seconde et dernière expression à l'issue de la floraison de cette année dans cette pièce légèrement plus longue que la précédente, principalement composée au Minimoog Voyager Electric Blue qu'accompagne de façon sporadique le Virus TI. Il ne sera pas très difficile aux auditeurs avertis de distinguer les deux instruments car, contrairement à l'usage que j'en ai fait (ainsi que du Little Phatty) dans des compositions précédentes, je n'ai pas ici cherché à fondre les types de sonorités de manière à éviter les éventuelles contradictions dues à la forte individualité des uns et des autres. Toutefois, il arrive que les timbres et les textures du Virus et du Minimoog se ressemblent et se rejoignent de manière inattendue sans que cette similitude provienne d'une imitation des sons Moog par certains registres du Virus. Elle donne alors plutôt le sentiment que le Virus est approché et imité par le Minimoog de façon surprenante, quoique ponctuelle. C'est le cas dans cette pièce aux environs de 2mn 40.

lundi 13 avril 2009

Blossom

Avril 2009

Avril 2009 et Blossom

Voici deux nouvelles pièces de courte durée, (environ 5 minutes l'une et l'autre). Chacune explore à sa manière la poétique des surgissements propre à la nouvelle saison à ses débuts. Avril 2009 sur le mode du foisonnement, Blossom, selon son titre, sur celui de l'éclosion, en référence directe avec la floraison des cerisiers roses du japon dont j'observe chaque année à Lyon le cycle d'épanouissement graduel, de maturations successives de plusieurs vagues de fleurs dont certaines se répandent en impalpable neige mouvante tandis que les suivantes surgissent et se déploient merveilleusement pour à leur tour devenir neige au même ton rose, jusqu'à la dissolution complète du phénomène.

mardi 7 avril 2009

Fleur d'Ivoire : Quatrième partie

Fleur d'Ivoire : Quatrième partie

La Quatrième et dernière partie de Fleur d'Ivoire pourrait s'intituler "Les Cavernes".
La première d'entre elles coïncide avec l'appartement déjà évoqué dans la partie précédente, appartement auquel s'ajouterait désormais la manifestation sensible de sa puissance de cauchemar. Un thème de retour à l'enfance succède à son paroxysme angoissé, pour aussitôt rejoindre des zones plus ambivalentes qui sont comme les fragments d'une vie quotidienne en territoire d'absence.
Une seconde caverne apparaît alors, enveloppante, charnelle et cependant réduite à la substance d'un souffle. C'est la "Chambre de la Bouche" où s'effectue la communication d'un sombre et vaporeux message indéchiffrable, tandis que la présence obscure à l'état pur parcourt un labyrinthe d'étroits couloirs et de pièces nues.
Un vaste essaim panique d'oiseaux crieurs formant sa haute constellation d'hiver ponctue cet épisode.
La troisième caverne retrouve l'appartement et ses prestiges nocturnes sur le double mode de l'enfermement et des préparatifs d'une fuite.
Un long thème symphonique se développe alors, itinéraire d'un lent voyage vers des régions indéfinie, amis également approche de la troisième et dernière caverne.
Celle-ci prend l'apparence d'une chambre minérale au centre de laquelle, d'une faille, surgissent en bouillonnant les eaux premières d'une fleuve. Un ultime envoi emblématique ruisselle en ce mouvement dont il traverse le matière en un rebond d'écho sur une tout autre face.

jeudi 2 avril 2009

Fleur d'Ivoire : Troisième partie

Fleur d'Ivoire : Troisième partie

La troisième partie de Fleur d'Ivoire est placée sous le triple signe de la solitude, de l'arrachement et de l'exil.
Elle s'ouvre par une cérémonie de solitude. Au centre, un événement sonore inattendu surgit soudain de la pénombre silencieuse et fait un court moment ruisseler son emblème scintillant. Il est aussitôt suivi de l'arrachement qui conduit à l'exil en une ville étrangère, Paris dans le roman, puis dans les innombrables pièces d'un immense appartement où des objets composent des collections étranges, presque fantomatiques. La solitude y puise de nouvelle réserves intérieures et s'abandonne pleinement à ses modulations les plus intimes.